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vendredi 31 octobre 2014

Un décès inattendu

Michael Sata
Source: Quotidien Watchdog
Décès du président Zambien, Michael Sata, à l’âge de 77 ans après seulement trois années passées à la tête du pays. Ses absences répétitives sur la scène publique avaient suscité beaucoup d’interrogations.

 Le décès du président Sata a surpris plus d’un dans la mesure où il n’est arrivé au pouvoir qu’en 2011 et que beaucoup d’ombres entourées son état de santé. En 2008, il a eu une attaque cardiaque dont il a survécu. En septembre 2014 à l’occasion de l’Assemblée Générale annuelle des Nations Unies il n’a pas prononcé son discours car n’ayant pas pu quitter son hôtel pour des raisons de santé. Quelques jours après son retour au pays, il a été évacué en catimini à Londres le 19 octobre 2014 pour y être soigné à l’hôpital King Edward VII. Il était accompagné par sa femme et des membres de sa famille. L’intérim du pouvoir est assuré par le vice-président Guy Scott, qui devient ainsi le premier chef d'État blanc en exercice en Afrique sub-saharienne depuis le Sud-Africain Frederik Willem de Klerk en 1994. Le ministre de la Défense, Edgar Lungu, a annoncé que des élections présidentielles seraient organisées d'ici trois mois. C’est là l’occasion de relancer le débat sur la transparence de l’état de santé des chefs d’Etat, africains en particulier.




Tournée Ouest africaine de la présidente de la Commission de l'UA

Enfin la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, descends de son palais d’Addis Abeba pour visiter les pays de l’Afrique de l’ouest touchés par le virus Ebola.  


Depuis la déclaration de la fièvre à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, premièrement en République de Guinée, la présidente de l’Institution continentale daigne d’effectuer une tournée au Liberia, en Sierra Léone et en Guinée en passant par le Ghana. C’est dans ce dernier pays que se déroule la coordination de l’aide internationale en faveur des Etats africains touchés par l’épidémie. La lenteur de la réaction de Mme Zuma est déplorée d’autant plus que d’autres organisations internationales humanitaires ou non lui ont précédé le pas. En est il ainsi de l’OMS qui ne cesse d’exhorter les Etats à s’impliquer davantage pour soulager les malades voire éradiquer l’épidémie. C’est le cas notamment de l’UE qui a débloqué 20 millions d’euros pour soutenir l’action de lutte contre Ebola. Les organisations humanitaires telles que la Croix rouge et Médecin sans frontière font un travail remarquable. Il reste à voir quelle stratégie de lutte contre l’épidémie la chef de l’Instance continentale, accompagnée dans sa tournée du président de la Banque Africaine de Développement et celui de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, va-t-elle dévoiler. Plus grave, on n’a pas entendu les dirigeants de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé, sensés prendre ce problème à bras le corps.