Pages

samedi 28 février 2015

DEVOIR DE REPORTAGE EN PRESSE ECRITE

LA CORNICHE OUEST, UN LIEU DE DISTRACTION ET DE LOISIR

Cette zone est incluse dans la Commune de Fann, Point E et Amitié. Certains dakarois viennent y pratiquer du sport. L’endroit, faisant face à l’Océan Atlantique, est aménagé par la mairie de la ville de Dakar. Sur le pavé gris il y a des bancs, des barres de fer pour la musculation ainsi qu’un parking pour les voitures. On entend les vagues d’eau déferler sur le rivage de même que le bruit des automobiles sur la route goudronnée. Le lieu est généralement envahi la matinée de six heures trente vers onze heures et le soir de dix-sept heures vers vingt-deux heures car les autorités y ont mis l’éclairage public. Des gens de toutes les catégories d’âge et des deux sexes, en tenue sportive, s’y retrouvent. Ils viennent de divers quartiers de Dakar : Gueul Tapé, Sacré cœur, Point E, Fann Hock, Mermoz, Amitié, Hanne Mariste, Sipres, etc.
Pape Djibril Diallo, footballeur à l’Association Sportive des Forces Armées (A.S.F.A.), fréquente le lieu depuis quatre ans. Selon lui le terrain dans son quartier Amitié est petit. C’est pourquoi il vient s’entraîner matin ou soir selon sa disponibilité car étant en même temps étudiant en philosophie. Quant à Mme Roamba Kaboré Yolande, une Burkinabaise habitant Mariste II, elle dit ceci « je viens une fois par semaine en famille, les enfants et mon mari. Quand j’étais jeune j’étais athlète.» Son travail en tant que adjointe sociale nécessite, selon elle, d’être en forme car elle doit descendre sur le terrain. Elle fait aussi le footing pour se divertir et maintenir sa santé physique.
Certaines personnes, écouteurs aux oreilles, courent en longeant la route qui lie Ouakam au centre ville. D’autres jouent du football sur la plage. Un groupe de personnes dirigé par Mbacké Fall, moniteur bénévole, court sur le sable fin en faisant des aller retour pendant trente minutes. Ensuite il se divise en deux blocs pour faire les flexions, les marches canard, les appuis avant, les abdominaux et enfin les étirements. Tamsir Bâ qui fait partie de ce groupe vient s’entraîner matin et soir quatre fois par semaine. Il habite le campus social de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Quand nous lui avons demandé s’il a consulté un médecin pour savoir si son organisme est apte au sport, il répond : « je n’ai pas fait de visite médicale mais seulement celle qui est recommandée pour les formalités d’inscription à l’Université. Je pense que chacun sait ce que son corps est capable de supporter ». Il pratique le sport pour développer ses muscles, se divertir et garder la santé.
On voit des hommes, allongés sur des appareils, soulever des barres de fer de 45, 70 ou 125 kg. Ils s’étirent aussi au niveau des barres de fer fixes. D’autres sautent à la corde. M. Moustapha Thiam, lui, n’utilise pas ces matériels parce que d’après ses propos ce n’est pas hygiénique. Il alterne entre le gymnase de son quartier de Mermoz et le plein air de la corniche. Il fréquente les lieux depuis deux ans et le sport est un loisir pour lui depuis le bas âge.
Si certains aiment l’espace pour respirer de l’air pur d’autres, par contre, c’est pour profiter de ses grandes dimensions car dans leur zone d’habitation il n’y a pas de terrains appropriés. Seuls les enfants s’aspergent l’eau de la mer sur leurs visages et pieds. De jeunes gens assis sur les bancs contemplent le coucher du soleil. D’autres marchent allégrement sur le trottoir où des vendeurs exposent des noix de coco. Mme Ndiaye, en tenue de sport, vient de Sipres II pour promener ses enfants de trois, cinq et sept ans. La quarantaine, de taille moyenne, la dame a un ventre gonflé. Elle pratique la gymnastique en salle parce que pour elle c’est plus intime. C’est après son premier accouchement qu’elle commence à pratiquer mais pas sur prescription du médecin. Aïcha Diallo, vingt-six ans, élancée et résidant au Point E, vient trois fois par semaine à la corniche pour marcher et profiter de la mer. C’est une habituée de quatre ans. Assis sur le sable près du rivage, une canne à pêche en main, Mohamed Ben Bella attend patiemment que les poissons s’accrochent à son hameçon. Ce Marocain vient à la plage de la corniche quatre fois par semaine pour attraper le sar (variété de daurade), la truite de mer mais rarement la carpe rouge. En guise d’appât il utilise de la crevette ou du poisson. Le surf casting est son sport favori. Selon M. Dione, professeur à la faculté de médecine, « la pratique du sport peut prévenir le diabète, les accidents vasculaires cérébraux et le cancer et/ou sa rechute ».
Au loin on voit des silhouettes sur une pirogue derrière laquelle l’astre solaire pointe à l’horizon.
             

mercredi 11 février 2015

SCRUTINS REPORTES AU NIGERIA POUR CAUSE D’INSECURITE

Muhammadu Buhari
Goodluck Jonathan










Les attaques récurrentes du groupe Boko Haram et leur ampleur sur le territoire du Nigeria sont les raisons avancées par la commission électorale pour repousser la date des élections présidentielles et législatives jusqu’au 28 mars 2015. En effet ces deux scrutins devaient se tenir normalement le quatorze février 2015. La façon dont l’armée nigériane réagit face aux multiples actes de violence de la secte Boko Haram suscite certaines interrogations. Pourquoi les forces de sécurité tardent toujours à réagir même lorsqu’il y a de risques imminents d’attaque au Nord-est du pays ? Pourquoi l’Administration fédérale n’a pas essayé de contenir les exactions du groupe djihadiste depuis l’enlèvement des 200 lycéennes à Chibok en avril 2014 vu qu’il y a une échéance électorale dans moins d’un an? Qu’est ce qui explique ce laxisme du gouvernement fédéral au point que l’armée est démoralisée entraînant la prise par la secte djihadiste de la base militaire de Baga, implantée au nord majoritairement peuplé par des musulmans ? C’est là quelques questions qui laissent supposer une manœuvre politique.
Selon Seidik Abba, journaliste et analyste de l'actualité africaine, « il y a un problème au niveau de l'Etat fédéral du Nigeria. On ne comprend pas pourquoi le Cameroun, par exemple, déploie des moyens humains et matériels alors que le Nigeria ne fait rien ». Il ajoute : « ce comportement troublant de la part de Goodluck Jonathan amène les partisans de Buhari à penser que c'est un calcul (politique) ».Les candidats à la présidentielle sont  Muhammadu Buhari et Goodluck Jonathan. Les Etats du nord sont un vivier d’électeurs majeur pour Buhari (candidat musulman) car regorgeant environ 1,6 millions d’électeurs potentiels.  Pour Jeune Afrique, si les élections n'ont pas lieu, cela représenterait « une perte sèche pour Buhari, qui doit obtenir 25 % des voix dans au moins deux tiers des 36 Etats pour être élu ». 
L'instabilité dans le nord du pays pourrait donc profiter au président sortant puisque son adversaire ne bénéficierait pas des voix qui lui sont, à priori, destinées.