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mardi 31 mars 2015

VIDEO : ELECTIONS SOUS HAUTE TENSION AU NIGERIA

Les élections présidentielles au Nigeria se déroulent dans un contexte particulier. Le président sortant, Goodluck Jonathan, a comme principal rival, Mahamadu Buhari, un musulman du Nord. L'instabilité sécuritaire ayant conduit au report de la date initiale des élections ne semble pas s'améliorer. Quatorze candidats sont en lice.



lundi 23 mars 2015

REPORTAGE PRESSE ECRITE : CHEIKH TIDIANE BA, ETUDIANT EN MASTER 1 A L'INSTITUT DES SCIENCES DE LA TERRE

 
LA DEVANTURE DE L'I.S.T.
A l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, on retrouve plusieurs écoles et instituts de formation. Leurs étudiants bénéficient des mêmes droits que ceux des Facultés. Parmi ces structures il y a l'Institut des Sciences de la Terre qui forme des ingénieurs géologues de conception.Toutefois, l'insertion professionnelle de ses diplômés pose problème du fait de "la saturation du marché de l’emploi" affirme le jeune étudiant.
Quelles sont les offres de formation de l’Institut ?
Ce sont les mines et carrières, la géotechnique et l’hydrogéologie.
Qu’est-ce que l’hydrogéologie ?
C’est l’étude du sol et des nappes souterraines. C’est tout ce qui est rattaché à la nappe et à l’eau du sol, l’identification des zones sur lesquelles on peut construire des forages. Par exemple, s’il y a un projet de construction d’un forage dans un village, c’est à nous que revient l’étude de la nappe pour voir si elle renferme une quantité d’eau suffisante pour satisfaire les besoins de la localité.
A quoi renvoie la branche de formation mine ?
La spécialité mine renvoie à l’exploration et à l’exploitation des minerais tels que l’or au Sénégal oriental, les phosphates avec les Industries chimiques du Sénégal et tant d’autres. Dans cette branche, on étudie aussi les carrières.
Au Sénégal, quelles sont les ressources minières existant ?   
En plus des minerais que je viens de citer, le sous-sol sénégalais renferme le calcaire, l’argile, le zircon, etc. Des sociétés comme Sococim et les Ciments du Sahel exploitent les carrières d’argile et de calcaire qu’elles utilisent pour la fabrication du ciment.
Qu’est-ce que la géotechnique ?
C’est la science qui étudie les sols avant la construction des bâtiments car, il y a des sols propices à la construction alors que d’autres ne le sont pas. Par exemple, les sols argileux ne sont pas favorables à la construction. C’est nous qui intervenons en première position sur le terrain avant l’action des agents du génie civil et des bâtiments et travaux publics. Nous faisons des études de terrain pour voir si le sol contient les composants nécessaires au bon ancrage du bâtiment. On étudie la pétrographie et les matériaux utilisés pour la construction des routes et des bâtiments. 
Dans cet Institut, n’enseigne-t-on pas les techniques d’exploration et d’exploitation du pétrole ?
Si! Il y a la géologie du pétrole concernant l’étude des hydrocarbures notamment le gaz, le pétrole, etc.
A quel niveau d’étude débute la spécialisation puisqu’il y a trois offres de formation ?
Ici, nous étudions toutes les disciplines de la géologie appliquée. On peut dire que c’est le tronc commun pour les cinq années d'étude. C’est cela qui fait la particularité de l’Institut des Sciences de la Terre par rapport aux écoles supérieures polytechniques où les étudiants se spécialisent tôt. Toutefois, arrivé en master deux, l’étudiant doit choisir son sujet de mémoire dans une des trois disciplines car il est impossible de traiter un sujet qui va dans tous les sens. 
Quelles sont les conditions d’admission à l’Institut ?
L’entrée se fait par concours. Tu passes d’abord l’épreuve écrite puis le test d’entretien. A l’écrit, les candidats sont évalués en maths, physique, français, anglais et culture générale. Il faut noter que seuls les bacheliers ayant obtenu une mention assez bien ou une moyenne de onze au bac peuvent concourir. 
Quels sont les documents à déposer ?
Les élèves déposent une attestation de réussite du bac, quelques relevés de notes, une pièce d’Etat civil et 4.000 francs de frais de dossier.
Et la date du concours ?
Les dépôts se font au mois de septembre, les tests en octobre.
Est-ce possible que des étudiants d’autres Facultés déposent leur candidature ?
Oui, cette possibilité existe. C’est par sélection de dossiers. Les étudiants ayant eu leur licence au département de géologie à la Faculté des sciences et techniques peuvent soumettre leur dossier. Il y a deux cycles : préparatoire et ingénieur. Ils vont suivre le cycle ingénieur en reprenant la troisième année.
Quelle est la durée de la formation ?
Si tu es accepté au niveau bac, la formation est de cinq ans. A la fin de la cinquième année, tu soutiens un mémoire afin d’obtenir le diplôme d’ingénieur.
S’agissant des étudiants admis au niveau licence, la formation dure trois ans : l’année de licence qu’ils vont reprendre et les deux années de master.
Avant la rédaction du mémoire, est-ce qu’on vous envoie en stage ?
Au cours de la formation, la direction des études nous envoie faire des stages au Sénégal oriental pour faire de la cartographie en troisième et quatrième années, et un stage en géophysique en cinquième année à Mbour.
Pourquoi le choix du Sénégal oriental ?
Parce que là-bas, on peut observer dans la nature les phénomènes géologiques, les roches et les couches sédimentaires.
C’est pendant les grandes vacances que vous faites les stages ?
Non, c’est durant l’année scolaire.
Qu’en est-il des possibilités d’embauche après la soutenance du mémoire ?
Auparavant, les sortants de l’Institut des Sciences de la Terre ne chômaient pas. Mais avec la saturation du marché de l’emploi, ce n’est plus évident de trouver un boulot. La Faculté des sciences et techniques, les Ecoles supérieures polytechniques de Dakar et de Thiès ainsi que d’autres écoles de formation privées proposent les mêmes spécialités que l’Institut, donc il y a une concurrence. Il faut noter que le chômage dépend de l’expérience des uns et des autres et de la qualité de la formation de chacun. Tous ces paramètres peuvent faire la différence, c’est ce qui fait qu’au bout d’un an ou de deux ans au maximum, les sortants de l’I.S.T. trouvent une insertion professionnelle.
Les professeurs qui dispensent les cours sont-ils des professionnels ou des enseignants à temps plein?
A 90 % ce sont des enseignants d’Universités recrutés pour la tâche. De l’autre côté, ce sont des ingénieurs travaillant dans des entreprises qui viennent dispenser des cours.
Comment les enseignements sont-ils organisés ?
Nous faisons des cours théoriques dans les salles suivis de travaux pratiques dans les laboratoires.
Comment se déroulent les évaluations ?
Généralement, les examens se tiennent au mois de juillet mais certains professeurs, s’ils terminent leur programme, fixent une date d’évaluation.
Qu’est-ce qui vous a poussé à faire le concours ?
Je n’aime pas la théorie et j’ai su que le métier d’ingénieur exige beaucoup de pratique sur le terrain. J’ai été informé du concours par l’entremise d’un frère et j’ai tenté ma chance.
 

GROUPE  C    ALBARKA

vendredi 6 mars 2015

LE FEMINISME

Beyoncé Giselle

Le féminisme est un ensemble d’idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à définir, promouvoir et établir les droits des femmes dans la société civile et dans la sphère privée. Il s’incarne dans les organisations dont les objectifs sont d’abolir les inégalités sociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles dont les femmes sont les principales victimes.

LES DIFFÉRENTES VAGUES DU FÉMINISME
L’objectif principal de la première vague du féminisme est de réformer les institutions de sorte que les hommes et les femmes deviennent égaux devant la loi : droit à l’éducation, droit au travail, droit à la maîtrise de leurs biens et droit de vote des femmes.
 La deuxième vague intervient à la fin des années soixante avec la naissance du Mouvement de Libération des Femmes (M.L.F.) et du Women’s Lib. Cette vague a élaboré plusieurs concepts qui entendent rendre compte de la spécificité du rapport de domination exercé sur les femmes. Les revendications touchant au contrôle de leur corps par les femmes (avortement, contraception) sont placées au premier plan.
 A partir des années 1990 on parle de troisième vague de féminisme. Elle est marquée par des revendications exprimées par des militantes féministes issues de groupes minoritaires, dans le sillage du Black Féminisme. Comme figure historique du féminisme on peut noter Olympe de Gouges qui a publié en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne. Malheureusement elle fut guillotinée pour ses idées.
LES COURANTS DE LA PENSÉE FÉMINISTE
On peut dénombrer au moins quatre courants féministes.
 Le féminisme libéral épouse les principes du libéralisme politique dont il réclame l’application aux femmes, au même titre qu’à tous les hommes. Il se fixe comme horizon l’indifférence aux différences de sexe dans le cadre de l’espace public. Sur le plan politique, sa méthode est réformiste. Il cherche à obtenir une modification des dispositions légales par la voie législative, le lobbying ou l’action militante à destination de l’opinion publique.
Le féminisme socialiste reste attaché au respect de ce qui est défini comme la «  double tâche sociale de la femme : production et reproduction ». Clara Zetkin et Alexandra Kollontai sont les figures marquantes de cette tradition marxiste de défense des droits des femmes. Le marxisme affirme l’historicité des structures familiales dont les formes évoluent avec la structure économique. Ce courant milite pour l’accès des femmes au marché du travail : leur entrée dans la sphère productive doit permettre l’éveil d’une conscience de la classe et la participation des femmes à la lutte des classes.
Apparu à la fin des années soixante, le féminisme radical voit en l’oppression des femmes au bénéfice des hommes (patriarcat) le fondement du système de pouvoir sur lequel les relations humaines dans la société sont organisées.
Le féminisme différentialiste postule que le patriarcat est si profondément enraciné dans les mentalités qu’il impose un système de valeurs qui empêche l’existence d’une différence authentique entre homme et femme. Les femmes sont sans cesse définies, construites comme antithèses des hommes. Ce courant a mis en valeur la parole des femmes, les relations mères-filles, l’importance révolutionnaire de la création de groupes de femmes, etc.
LES CRITIQUES DU FÉMINISME

Ces critiques sont détaillées dans des ouvrages comme Fausse route d’Elisabeth Badinter, La Nécessaire compréhension entre les sexes de Paul-Edmond Lalancette, Le Grand mensonge du féminisme de Jean-Philippe Trottier, etc. Les femmes féministes sont parfois accusées d’être misandres, de croire que les femmes seraient supérieures aux hommes.