Beyoncé Giselle |
Le féminisme est un ensemble d’idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à définir, promouvoir et établir les droits des femmes dans la société civile et dans la sphère privée. Il s’incarne dans les organisations dont les objectifs sont d’abolir les inégalités sociales, politiques, juridiques, économiques et culturelles dont les femmes sont les principales victimes.
LES DIFFÉRENTES VAGUES DU FÉMINISME
L’objectif
principal de la première vague du féminisme est de réformer les institutions de
sorte que les hommes et les femmes deviennent égaux devant la loi : droit
à l’éducation, droit au travail, droit à la maîtrise de leurs biens et droit de
vote des femmes.
La deuxième vague intervient à la fin des
années soixante avec la naissance du Mouvement de Libération des Femmes
(M.L.F.) et du Women’s Lib. Cette vague a élaboré plusieurs concepts qui
entendent rendre compte de la spécificité du rapport de domination exercé sur
les femmes. Les revendications touchant au contrôle de leur corps par les
femmes (avortement, contraception) sont placées au premier plan.
A partir des années 1990 on parle de troisième
vague de féminisme. Elle est marquée par des revendications exprimées par des
militantes féministes issues de groupes minoritaires, dans le sillage du Black Féminisme. Comme figure historique du féminisme on peut noter Olympe de Gouges
qui a publié en 1791 la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne.
Malheureusement elle fut guillotinée pour ses idées.
LES
COURANTS DE LA PENSÉE FÉMINISTE
On
peut dénombrer au moins quatre courants féministes.
Le féminisme libéral épouse les principes du
libéralisme politique dont il réclame l’application aux femmes, au même titre
qu’à tous les hommes. Il se fixe comme horizon l’indifférence aux différences
de sexe dans le cadre de l’espace public. Sur le plan politique, sa méthode est
réformiste. Il cherche à obtenir une modification des dispositions légales par
la voie législative, le lobbying ou l’action militante à destination de
l’opinion publique.
Le
féminisme socialiste reste attaché au respect de ce qui est défini comme
la « double tâche sociale de la femme : production et
reproduction ». Clara Zetkin et Alexandra Kollontai sont les figures
marquantes de cette tradition marxiste de défense des droits des femmes. Le
marxisme affirme l’historicité des structures familiales dont les formes
évoluent avec la structure économique. Ce courant milite pour l’accès des
femmes au marché du travail : leur entrée dans la sphère productive doit permettre
l’éveil d’une conscience de la classe et la participation des femmes à la lutte
des classes.
Apparu
à la fin des années soixante, le féminisme radical voit en l’oppression des
femmes au bénéfice des hommes (patriarcat) le fondement du système de pouvoir
sur lequel les relations humaines dans la société sont organisées.
Le
féminisme différentialiste postule que le patriarcat est si profondément
enraciné dans les mentalités qu’il impose un système de valeurs qui empêche
l’existence d’une différence authentique entre homme et femme. Les femmes sont
sans cesse définies, construites comme antithèses des hommes. Ce courant a mis
en valeur la parole des femmes, les relations mères-filles, l’importance
révolutionnaire de la création de groupes de femmes, etc.
LES
CRITIQUES DU FÉMINISME
Ces
critiques sont détaillées dans des ouvrages comme Fausse route d’Elisabeth Badinter, La Nécessaire compréhension entre les sexes de Paul-Edmond
Lalancette, Le Grand mensonge du féminisme de Jean-Philippe Trottier,
etc. Les femmes féministes sont parfois accusées d’être misandres, de croire
que les femmes seraient supérieures aux hommes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire