Pages

samedi 19 mars 2016

Les difficultés de la presse écrite mises à nu par les patrons des organes de presse

Mamadou Ibra Kane (gauche) et Cheikh Thiam (droite)
Cheikh Thiam, DG du quotidien LE SOLEIL, et Mamadou Ibra Kane, Directeur de publication des journaux STADES et Sunu lamb, ont animé une conférence au Cesti. Le thème de la rencontre a porté sur « Entreprise de presse au Sénégal : difficultés et perspectives ». Selon les conférenciers, la concurrence est le principal problème auquel font face les organes de presse au Sénégal. Elle a fini par réduire sensiblement la part des bons publicitaires des entreprises d’information. La rivalité est interne parce qu’on dénombre environ 15 quotidiens dans le pays. Une étude faite auprès des imprimeries révèle que 200 mille exemplaires de journaux sont tirés chaque jour au Sénégal. Elle est aussi externe car d’autres supports sont attirés par le marché publicitaire. Il s’agit des supports traditionnels, de la presse en ligne, des panneaux publicitaires dont certains sont lumineux, etc.
Les réseaux sociaux sont aussi une menace sur la viabilité de la presse écrite. Cheikh Thiam affirme que tout le monde devient diffuseur d’information avec l’usage des smartphones. Devant un accident, le premier réflexe du témoin est de prendre des photos, de filmer et de poster les images sur les réseaux sociaux. Cela montre que le journaliste est concurrencé dans son métier. L’interrogation soulevée est celle de la gratuité de l’information. Une adaptation des entreprises de presse s’impose pour qu’elles soient plus compétitives, constate le DG du quotidien national.
Certains organes de presse font face à d’énormes difficultés. Cotisation à l’Ipres, prise en charge médicale des agents, paiement des salaires et fiscalité sont des obligations que tous les patrons de presse ne parviennent pas toujours à honorer. Il s’y ajoute pour la presse papier le problème de distribution. L’Agence de distribution de presse qui assume cette fonction est en léthargie. Elle est en phase d’être rachetée par LE SOLEIL.

Face à tous ces tracas, les dirigeants des organes se tournent vers l’aide à la presse. La suppression de cette aide est prônée par Mamadou Ibra Kane. Il estime que les critères d’attribution ne sont pas transparents aussi bien pour les groupes bénéficiaires que pour le montant. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire