Mamadou Ibra Kane (gauche) et Cheikh Thiam (droite) |
Cheikh Thiam, DG du quotidien LE SOLEIL, et Mamadou Ibra Kane, Directeur de publication des
journaux STADES et Sunu lamb, ont animé une conférence au
Cesti. Le thème de la rencontre a porté sur « Entreprise de presse au
Sénégal : difficultés et perspectives ». Selon les conférenciers, la
concurrence est le principal problème auquel font face les organes de presse au
Sénégal. Elle a fini par réduire sensiblement la part des bons publicitaires
des entreprises d’information. La rivalité est interne parce qu’on dénombre
environ 15 quotidiens dans le pays. Une étude faite auprès des imprimeries
révèle que 200 mille exemplaires de journaux sont tirés chaque jour au Sénégal.
Elle est aussi externe car d’autres supports sont attirés par le marché
publicitaire. Il s’agit des supports traditionnels, de la presse en ligne, des
panneaux publicitaires dont certains sont lumineux, etc.
Les réseaux sociaux sont aussi une menace sur la viabilité de
la presse écrite. Cheikh Thiam affirme que tout le monde devient diffuseur
d’information avec l’usage des smartphones. Devant un accident, le premier
réflexe du témoin est de prendre des photos, de filmer et de poster les images
sur les réseaux sociaux. Cela montre que le journaliste est concurrencé dans
son métier. L’interrogation soulevée est celle de la gratuité de l’information.
Une adaptation des entreprises de presse s’impose pour qu’elles soient plus
compétitives, constate le DG du quotidien national.
Certains organes de presse font face à d’énormes difficultés.
Cotisation à l’Ipres, prise en charge médicale des agents, paiement des
salaires et fiscalité sont des obligations que tous les patrons de presse ne
parviennent pas toujours à honorer. Il s’y ajoute pour la presse papier le
problème de distribution. L’Agence de distribution de presse qui assume cette
fonction est en léthargie. Elle est en phase d’être rachetée par LE SOLEIL.
Face à tous ces tracas, les dirigeants des organes se
tournent vers l’aide à la presse. La suppression de cette aide est prônée par
Mamadou Ibra Kane. Il estime que les critères d’attribution ne sont pas
transparents aussi bien pour les groupes bénéficiaires que pour le montant.
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