Cette conférence a montré que des paramètres divers et multiformes ont la capacité de remettre en cause le soit disant indépendance des journalistes. Il s’agit notamment de leur cadre professionnel et de leur proximité avec l’élite dirigeante.
Les journalistes comme tout salarié travaillent dans des
structures publiques ou privées et donc dirigées par des chefs. Les
propriétaires ou dirigeants des organes de presse ne sont pas toujours des
professionnels de l’information voire des journalistes. Il peut s’agir de
multinationales aux activités très diverses. En est-il ainsi de la tentative
d’acquisition d’ABC en 1965-1967 par International Telephone et Telegraph.
L’échec de cette tentative s’explique par le tollé général devant le danger de
voir l’une des plus grandes chaînes de télévision passer sous la coupe d’une
multinationale largement implantée à l’étranger. On craignait qu’ITT « ne
compromette l’indépendance de l’information donnée par ABC-News sur les
événements politiques des pays où la compagnie avait des intérêts ». De
même, la chaîne publique WNET a perdu le soutien financier du pétrolier Gulf +
Western en 1985 pour avoir montré le documentaire « Hungry for Profit (les
rapaces) » qui critiquait les agissements de certaines multinationales
dans le tiers-monde.
Par ailleurs, certains supérieurs hiérarchiques des
journalistes peuvent remettre en cause les principes d’indépendance et
d’objectivité dans le traitement de l’information. Ainsi ils procèdent à des toilettages
des articles, des reportages,… avant leur publication.
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