La tentative de putsch, de mardi dernier, dirigée par l’ex-capitaine de l’armée, Lamine Sanneh n’a pas abouti. En l’absence du président Yaya Jammeh, les mutins qui ont attaqué le palais présidentiel sont repoussés par les forces qui gardaient les lieux. Certains d’entre eux ont perdu la vie notamment le chef du cerveau présumé.
De retour à Banjul, le président gambien a prononcé une
déclaration après avoir défilé dans les rues de la capitale avec une escorte
renforcée. Pour rappel, l’homme fort de Banjul était au moment des faits en
voyage privé à Dubaï et a fait une escale à N’Diamena lors de son retour. Dans
son allocution il a brandi des menaces contre toute personne qui tenterait de
renverser son régime. Il a aussi accusé des puissances étrangères qui seraient
derrière ce coup d’Etat manqué. En effet, lors de son allocution télévisée Yaya
Jammeh a montré une arme utilisée par les assaillants qui selon lui est de
fabrication américaine. « Ceux qui prônent et parrainent un changement de
régime par la violence doivent savoir qu’ils n’agissent pas seulement en
violation des droits de l’homme et des intérêts légitimes des victimes, mais
aussi contre la volonté de Dieu-Tout Puissant. C’est pourquoi ils ne réussiront
jamais » a-t-il affirmé mercredi soir. Le bilan du coup d’Etat raté a fait
trois morts.
Les contrôles au niveau des entrées de la capitale sont
renforcés. Suite à cette attaque, les risques de répression sont très grands
dans l’armée mais aussi au sein de la population civile. Le régime actuel est
fréquemment accusé de restriction des libertés par les défenseurs des droits de
l’homme.
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