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samedi 20 décembre 2014

LES PREVISIONS BUDGETAIRES POUR L’ANNEE 2015

Les députés procédant à un vote
Comme d’habitude, le marathon budgétaire des différents ministères et Institutions d’Etat, devant les parlementaires, a débuté. Les mois de novembre et de décembre sont des mois trop chargés pour les services du ministère des finances. Les détenteurs de portefeuille ministériel vont expliquer et justifier les dépenses qu’ils envisagent de faire au cours de l’année 2015 pour obtenir l’autorisation des représentants du peuple.  
Le projet de loi de finances 2015 est présenté en Conseil des ministres par M. Amadou Ba, ministre de l’Economie, des Finances et du Plan en octobre dernier. Le budget est élaboré en parfaite cohérence avec la Plan Sénégal Émergent (P.S.E.), document de référence en matière de politiques économique et sociale du gouvernement à l’horizon 2035. Les prévisions de recettes s’élèvent à 2869,032 milliards de F CFA soit une hausse de 137,01 milliards en valeur absolue et 5,02 % en valeur relative. L’utilisation de ces recettes est essentiellement orientée vers les axes prioritaires du P.S.E. notamment 27 projets phares d’un montant global d’environ de 215 milliards de F CFA.

La répartition du budget fait ressortir l’axe « transformation structurelle de l’économie » qui représente 65,1% des dépenses en capital toutes ressources confondues. Il est prévu une stratégie de mobilisation des recettes articulée autour de l’amélioration de leur recouvrement, pour avoir une plus grande marge de manœuvre budgétaire pour le financement des dépenses prioritaires.
« Le projet de loi prévoit une augmentation des dotations budgétaires concernant les subventions sur l’électricité, le gaz, les denrées de première nécessité, le programme de bourses de sécurité familiale, qui touchera cette année 100.000 nouvelles familles, la Couverture maladie universelle (CMU) comme réponse à l’inégal accès aux soins de santé » indique un communiqué du ministère de l’Economie, des Finances et du Plan.

mercredi 10 décembre 2014

LA PLACE DU SÉNÉGAL DANS LE RAPPORT 2014 DE TRANSPARENCY INTERNATIONAL

Logo du Forum civil


Le Sénégal est toujours dans la zone rouge d’après l’Indice de Perception de la Corruption (IPC) de l’O.N.G. Transparency International section Sénégal. Toutefois le pays a enregistré une amélioration de deux points par rapport à sa place de l’année dernière.

Le rapport 2014 est rendu public à travers un point de presse organisé par le Forum Civil qui est un démembrement de Transparency International. Il couvre la période de début 2013 à fin 2014. Lors de cet événement qui a eu lieu au siège du Forum Civil, les membres de cette institution ont mis en exergue les efforts de l’Etat du Sénégal pour réduire la corruption formulé des recommandations pour mieux intégrer la notion de la transparence dans la gestion des affaires publiques.
Le Sénégal passe de 41 sur 100 à 43 sur 100, soit 10ème au rang des pays africains et 79ème  au rang mondial.
Le Forum Civil invite l’Etat à accorder un suivi aux rapports produits par les organes de contrôle notamment l’Inspection Générale d’Etat, la Cour des comptes, l’Autorité de Régulation des marchés publics. Il invite aussi l’Etat à adopter des mesures législatives ou réglementaires sur la prévention des conflits d’intérêt, le financement des partis politiques, l’accès à l’information et, l’éthique et la déontologie. Les acteurs du Forum Civil plaident pour l’adoption du projet de loi portant Code de procédure pénale car celui-ci contient des dispositions sur la lutte contre la corruption. Ils exhortent l’OFNAC à plus de diligence  dans la conduite de ses activités et recommandent la création d’une commission de recouvrement des biens  mal acquis.
La traque des biens supposés mal acquis engagée par les autorités judiciaires depuis plus de deux ans et l’adoption de la loi sur la déclaration de patrimoine en mars 2014 ont contribué à modifier la position du Sénégal sur le rang mondial.
S’agissant des affaires Arcelor Mittal et Petro Tim, le Forum Civil demande à l’Etat la publication de tous les contrats de concession minière conformément à la loi n° 2012-22 du 27 décembre 2012 portant Code de Transparence dans la Gestion des Finances publiques en son article 4.6 : «Les contrats entre l’administration publique et les entreprises, publiques ou privées, notamment les entreprises d’exploitation de ressources naturelles et les entreprises exploitant des concessions de service public, sont clairs et rendus publics».

         

mardi 2 décembre 2014

QUI EST MICHAELLE JEAN ?


L'Organisation Internationale de la Francophonie a une nouvelle visage féminine à sa tête.

De son vrai nom, Marie Michaelle Eden Jean est née le 6 septembre 1957 à Port-au-Prince en Haïti. Elle est une animatrice de télévision et journaliste canadienne. Entre septembre 2005 et septembre 2010 elle a occupé le poste de gouverneur général du Canada. Elle fut la troisième femme à ce poste. Polyglotte, la nouvelle secrétaire générale de l’OIF parle cinq langues : français, anglais, espagnol, italien et créole haïtien. Le 30 novembre 2014 Michaelle Jean devient la première femme à occuper le poste de Secrétaire générale de l’Organisation de la Francophonie après le sénégalais Abdou Diouf et l’égyptien Boutros Boutros-Ghali. Sa famille fuit Haïti en 1968 alors que François Duvalier est au pouvoir et s’installe à Thedford Mines au Québec.
Après un baccalauréat en langues et littératures hispaniques et italiennes, elle obtient une maîtrise en Littérature comparée à l'université de Montréal. Après ses études, elle enseigne, puis travaille pour un groupe qui aide les femmes victimes de violences conjugales. C'est pendant cette période qu'elle apparaît dans un documentaire produit par l'ONF. Des gens de Radio-Canada la remarquent et la société l'embauche en 1988. Par la suite, CBC Télévision (l'homologue anglophone de la Télévision de Radio-Canada) l'engage en 1989 grâce à son bilinguisme français-anglais. Elle anime différentes émissions, tant en français qu'en anglais. Elle est notamment lectrice de nouvelles pour Le Téléjournal et fait des entrevues de plusieurs personnalités nationales et internationales. Elle est mariée au cinéaste et philosophe français Jean-Daniel Lafond. Le couple a une fille adoptive de 12 ans, Marie-Éden, née en Haïti.
Michaelle Jean est par ailleurs la nièce du poète René Depestre. Elle a reçu de nombreuses distinctions au Canada et ailleurs dans le monde.
  


jeudi 27 novembre 2014

LA FRANCOPHONIE : UNE ORGANISATION MULTIDIMENSIONNELLE

Pour donner à la Francophonie sa pleine dimension politique, les chefs d’État et de gouvernement ont élu pour la première fois, en novembre 1997, lors du Sommet de Hanoï, un Secrétaire général de la Francophonie. Il s’agit du diplomate égyptien Boutros Boutros-Ghali.
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est une institution dont les membres (des États ou gouvernements participants) partagent ou ont en commun la langue française et certaines valeurs comme la diversité culturelle, la paix, la gouvernance démocratique, la consolidation de l'État de droit, la protection de l'environnement.
L’OIF veut contribuer à la prévention des conflits au sein de l’espace francophone, favoriser la consolidation de l’état de droit et de la démocratie, et agir pour la promotion et l’effectivité des droits de l'homme dans l’espace francophone. Elle a la volonté de promouvoir la diversité culturelle. Elle est au service de l’éducation et intervient à toutes les étapes de la formation. Elle est aussi au service de l’économie et du développement.
A la culture et à l’éducation, domaines originels de la coopération francophone, se sont ajoutés, au fil des Sommets, le champ politique (paix, démocratie et droits de l’Homme), le développement durable, l’économie et les technologies numériques.
Selon son site web, en mars 2014, elle regroupe 77 pays ou gouvernements (57 membres de plein exercice et 20 observateurs), soit plus de 890 millions d’habitants répartis sur les cinq continents.
L’Organisation internationale de la francophonie repose sur cinq acteurs : un opérateur principal et quatre opérateurs directs.
L’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF) gère des programmes de coopération dans les domaines de l’éducation et de la culture.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF), fondée en 1961, rassemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans le monde.
L’Université Senghor d'Alexandrie (Egypte), créée en 1989, dispense ses enseignements en langue française, elle a été reconnue d’utilité publique internationale.
L’Association internationale des maires francophones (AIMF) regroupe 156 capitales et métropoles de 46 pays francophones et s’intéresse aux problématiques d’urbanisme et de gestion municipale.
TV5 ainsi que France 24 sont les seules chaînes de télévision en langue française disponibles dans le monde entier ou presque.Il existe par ailleurs d’autres organismes de la francophonie. 

Les Etats de l'OIF

vendredi 21 novembre 2014

LES ENSEIGNEMENTS TIRES DE LA CONFERENCE SUR LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

Source : AFP
Source : AFP
Le travail des journalistes en temps de guerre peut être appréhendé à deux niveaux : d’un côté sur le théâtre des hostilités et de l’autre loin de ces dernières.

Le journaliste court des risques énormes en voulant recueillir des informations à la source. Il sera exposé au sifflement des balles des armées protagonistes. Ce sont les forces armées de deux Etats ou plus quand il est devant un conflit armé international et des forces armées régulières d’un Etat face à des porteurs d’armes du même Etat communément appelés rebelles.
Dans ces situations, le journaliste est obligé de négocier avec ces différents belligérants voire d’acheter leur protection pour recueillir l’information. Il peut arriver dans ces circonstances que le journaliste et/ou les nouvelles collectées soient manipulés et que le principe du contradictoire ne soit pas respecté.
Ce risque sur la fiabilité de l’information et la mise en péril de la vie des personnes ont conduit certaines agences de presse à refuser d’envoyer des journalistes dans ces zones et même de diffuser les informations venant de celles-ci.
Dans le cadre d’un conflit armé interne les journalistes éprouvent d’énormes difficultés pour livrer l’information. Cela s’explique par l’emprise que les autorités publiques exercent sur les médias. Celles-ci voudront utiliser les organes de presse qui leur sont favorables pour faire de la propagande et tenter d’opprimer ceux qui diffusent la parole juste et équitable. Généralement ce sont les médias communautaires qui subissent le plus la pression dans le traitement de l’information car pouvant cerner plus nettement les dérives de l’armée régulière. En effet leur proximité aux populations locales peut expliquer cela. Pour tenter de fédérer les médias à leurs causes, les autorités régulières exploitent la fibre patriotique alors que les rebelles eux insistent sur le nationalisme ou le désir de changement politique.
Tout compte fait, les professionnels de l’information doivent, particulièrement en temps de guerre, garder à l’esprit les règles et principes d’éthique et de déontologie pour éviter la façon dont les médias américains ont couvert la guerre du Golf en 1991.



samedi 15 novembre 2014

FIN DU SUSPENS POUR L’ORGANISATION DE LA CAN


Sauvetage de justesse de la CAN, à quelques semaines de son ouverture, par la Guinée équatoriale qui, toutefois, était suspendue lors des éliminatoires pour avoir aligné un joueur camerounais. L’acceptation de cette proposition par le Comité exécutif de la Caf démontre que celui-ci n’avait pas prévu de plan B.

Il y a de cela quelques semaines, le Maroc, pays organisateur de la CAN 2015, a informé les autorités du football continental de vouloir reporter la compétition jusqu’aux mois de juin-juillet pour éviter la propagation du virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest. Après analyse des mécanismes mis en place par le Royaume chérifien pour prévenir l’épidémie, la CAF a estimé que le pays était en mesure de respecter le calendrier du tournoi qui se tiendra du 17 janvier au 8 février 2015. La fermeté du Maroc sur sa décision a poussé les collaborateurs de Issa Hayatou, réunis en Egypte, à se rapprocher de certaines fédérations africaines de foot au fin de remplacer le Maroc. Le Qatar a promis son soutien à la tenue de l’évènement.  
 Certains reprochent au Comité exécutif de méconnaitre le principe de précaution en ne regardant qu’à ses propres intérêts économiques. Pour preuve, l’essentiel de ses revenus provient de l’organisation périodique du tournoi.  Le Maroc, pour sa part, est accusé de stigmatiser les joueurs africains et leurs supporters car il va accueillir la coupe du monde des clubs au mois de décembre prochain.
L’insistance du Maroc à vouloir reporter la compétition a conduit de facto au non participation des lions de l’Atlas à la CAN et le Comité exécutif à réfléchir sur une gamme de sanctions contre lui. L’épilogue de cette affaire risque d’atterrir devant le Tribunal arbitral des sports.



jeudi 6 novembre 2014

Adoption de deux projets de loi dans le domaine de la justice

Siège de l'hémicycle.Source APS
L’Assemblée nationale a voté, le 27 octobre 2014, à la majorité deux lois : l’une portant organisation judiciaire l’autre sur la réforme du Code de procédure pénale. Le ministre de la justice, maître Sidiki Kaba, a expliqué aux députés la pertinence de ces nouvelles réformes.

La loi n°21/2014 abrogeant et remplaçant la loi du 2 février 1984 fixant l’organisation judiciaire a été adoptée par le parlement. La nouvelle réforme législative prévoit la création de Tribunaux d’instance qui seront de véritables juridictions de proximité ainsi que de Tribunaux de grande instance dotés de Chambres criminelles. Dans ces juridictions comme celles d’Appel il sera créé des Chambres en matière civile, commerciale et pénale. Plusieurs parlementaires ont salué la réforme tout en apportant leur contribution. D’autres, par contre, ont fustigé la procédure d’urgence utilisée. Maître Kaba a annoncé entre autres l’informatisation du casier judiciaire et la construction de 14 maisons de justice.

Quand à la loi n°23/2014 modifiant le Code de procédure pénale, elle comporte plusieurs innovations. Il s’agit notamment du relèvement de la ration journalière des détenus qui va passer de 635 F à 721 F, du recrutement d’un nombre suffisant de personnel judiciaire ( 30 magistrats, 30 greffiers et 150 gardes pénitentiaires ), du renforcement de la formation des agents ainsi que d’une souplesse des procédures et une régularité des audiences afin d’éviter les longues détentions préventives et les retards dans les procédures de jugement.
Il s'agit là d'un début de soulagement pour les détenus dont les conditions carcérales ont longtemps été décriées par les organisations de défense des droits humains.  

vendredi 31 octobre 2014

Un décès inattendu

Michael Sata
Source: Quotidien Watchdog
Décès du président Zambien, Michael Sata, à l’âge de 77 ans après seulement trois années passées à la tête du pays. Ses absences répétitives sur la scène publique avaient suscité beaucoup d’interrogations.

 Le décès du président Sata a surpris plus d’un dans la mesure où il n’est arrivé au pouvoir qu’en 2011 et que beaucoup d’ombres entourées son état de santé. En 2008, il a eu une attaque cardiaque dont il a survécu. En septembre 2014 à l’occasion de l’Assemblée Générale annuelle des Nations Unies il n’a pas prononcé son discours car n’ayant pas pu quitter son hôtel pour des raisons de santé. Quelques jours après son retour au pays, il a été évacué en catimini à Londres le 19 octobre 2014 pour y être soigné à l’hôpital King Edward VII. Il était accompagné par sa femme et des membres de sa famille. L’intérim du pouvoir est assuré par le vice-président Guy Scott, qui devient ainsi le premier chef d'État blanc en exercice en Afrique sub-saharienne depuis le Sud-Africain Frederik Willem de Klerk en 1994. Le ministre de la Défense, Edgar Lungu, a annoncé que des élections présidentielles seraient organisées d'ici trois mois. C’est là l’occasion de relancer le débat sur la transparence de l’état de santé des chefs d’Etat, africains en particulier.




Tournée Ouest africaine de la présidente de la Commission de l'UA

Enfin la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma, descends de son palais d’Addis Abeba pour visiter les pays de l’Afrique de l’ouest touchés par le virus Ebola.  


Depuis la déclaration de la fièvre à virus Ebola en Afrique de l’Ouest, premièrement en République de Guinée, la présidente de l’Institution continentale daigne d’effectuer une tournée au Liberia, en Sierra Léone et en Guinée en passant par le Ghana. C’est dans ce dernier pays que se déroule la coordination de l’aide internationale en faveur des Etats africains touchés par l’épidémie. La lenteur de la réaction de Mme Zuma est déplorée d’autant plus que d’autres organisations internationales humanitaires ou non lui ont précédé le pas. En est il ainsi de l’OMS qui ne cesse d’exhorter les Etats à s’impliquer davantage pour soulager les malades voire éradiquer l’épidémie. C’est le cas notamment de l’UE qui a débloqué 20 millions d’euros pour soutenir l’action de lutte contre Ebola. Les organisations humanitaires telles que la Croix rouge et Médecin sans frontière font un travail remarquable. Il reste à voir quelle stratégie de lutte contre l’épidémie la chef de l’Instance continentale, accompagnée dans sa tournée du président de la Banque Africaine de Développement et celui de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, va-t-elle dévoiler. Plus grave, on n’a pas entendu les dirigeants de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé, sensés prendre ce problème à bras le corps.