Sauvetage de justesse de la CAN, à quelques semaines de son
ouverture, par la Guinée équatoriale qui, toutefois, était suspendue lors des
éliminatoires pour avoir aligné un joueur camerounais. L’acceptation de cette
proposition par le Comité exécutif de la Caf démontre que celui-ci n’avait pas
prévu de plan B.
Il y a de cela quelques semaines, le Maroc, pays
organisateur de la CAN 2015, a informé les autorités du football continental de
vouloir reporter la compétition jusqu’aux mois de juin-juillet pour éviter la
propagation du virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest. Après analyse des
mécanismes mis en place par le Royaume chérifien pour prévenir l’épidémie, la
CAF a estimé que le pays était en mesure de respecter le calendrier du tournoi
qui se tiendra du 17 janvier au 8 février 2015. La fermeté du Maroc sur sa
décision a poussé les collaborateurs de Issa Hayatou, réunis en Egypte, à se rapprocher
de certaines fédérations africaines de foot au fin de remplacer le Maroc. Le
Qatar a promis son soutien à la tenue de l’évènement.
Certains reprochent
au Comité exécutif de méconnaitre le principe de précaution en ne regardant
qu’à ses propres intérêts économiques. Pour preuve, l’essentiel de ses revenus
provient de l’organisation périodique du tournoi. Le Maroc, pour sa part, est accusé de
stigmatiser les joueurs africains et leurs supporters car il va accueillir la
coupe du monde des clubs au mois de décembre prochain.
L’insistance du Maroc à vouloir reporter la compétition a
conduit de facto au non participation des lions de l’Atlas à la CAN et le
Comité exécutif à réfléchir sur une gamme de sanctions contre lui. L’épilogue
de cette affaire risque d’atterrir devant le Tribunal arbitral des sports.
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