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vendredi 21 novembre 2014

LES ENSEIGNEMENTS TIRES DE LA CONFERENCE SUR LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

Source : AFP
Source : AFP
Le travail des journalistes en temps de guerre peut être appréhendé à deux niveaux : d’un côté sur le théâtre des hostilités et de l’autre loin de ces dernières.

Le journaliste court des risques énormes en voulant recueillir des informations à la source. Il sera exposé au sifflement des balles des armées protagonistes. Ce sont les forces armées de deux Etats ou plus quand il est devant un conflit armé international et des forces armées régulières d’un Etat face à des porteurs d’armes du même Etat communément appelés rebelles.
Dans ces situations, le journaliste est obligé de négocier avec ces différents belligérants voire d’acheter leur protection pour recueillir l’information. Il peut arriver dans ces circonstances que le journaliste et/ou les nouvelles collectées soient manipulés et que le principe du contradictoire ne soit pas respecté.
Ce risque sur la fiabilité de l’information et la mise en péril de la vie des personnes ont conduit certaines agences de presse à refuser d’envoyer des journalistes dans ces zones et même de diffuser les informations venant de celles-ci.
Dans le cadre d’un conflit armé interne les journalistes éprouvent d’énormes difficultés pour livrer l’information. Cela s’explique par l’emprise que les autorités publiques exercent sur les médias. Celles-ci voudront utiliser les organes de presse qui leur sont favorables pour faire de la propagande et tenter d’opprimer ceux qui diffusent la parole juste et équitable. Généralement ce sont les médias communautaires qui subissent le plus la pression dans le traitement de l’information car pouvant cerner plus nettement les dérives de l’armée régulière. En effet leur proximité aux populations locales peut expliquer cela. Pour tenter de fédérer les médias à leurs causes, les autorités régulières exploitent la fibre patriotique alors que les rebelles eux insistent sur le nationalisme ou le désir de changement politique.
Tout compte fait, les professionnels de l’information doivent, particulièrement en temps de guerre, garder à l’esprit les règles et principes d’éthique et de déontologie pour éviter la façon dont les médias américains ont couvert la guerre du Golf en 1991.



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