Source : AFP |
Source : AFP |
Le travail des journalistes en temps de guerre peut être
appréhendé à deux niveaux : d’un côté sur le théâtre des hostilités et de
l’autre loin de ces dernières.
Le journaliste court
des risques énormes en voulant recueillir des informations à la source. Il sera
exposé au sifflement des balles des armées protagonistes. Ce sont les forces
armées de deux Etats ou plus quand il est devant un conflit armé international
et des forces armées régulières d’un Etat face à des porteurs d’armes du même
Etat communément appelés rebelles.
Dans ces situations, le journaliste est
obligé de négocier avec ces différents belligérants voire d’acheter leur
protection pour recueillir l’information. Il peut arriver dans ces
circonstances que le journaliste et/ou les nouvelles collectées soient
manipulés et que le principe du contradictoire ne soit pas respecté.
Ce risque sur la
fiabilité de l’information et la mise en péril de la vie des personnes ont
conduit certaines agences de presse à refuser d’envoyer des journalistes dans
ces zones et même de diffuser les informations venant de celles-ci.
Dans le cadre d’un conflit armé interne les journalistes
éprouvent d’énormes difficultés pour livrer l’information. Cela s’explique par
l’emprise que les autorités publiques exercent sur les médias. Celles-ci
voudront utiliser les organes de presse qui leur sont favorables pour faire de
la propagande et tenter d’opprimer ceux qui diffusent la parole juste et
équitable. Généralement ce sont les médias communautaires qui subissent le plus
la pression dans le traitement de l’information car pouvant cerner plus
nettement les dérives de l’armée régulière. En effet leur proximité aux
populations locales peut expliquer cela. Pour tenter de fédérer les médias à
leurs causes, les autorités régulières exploitent la fibre patriotique alors
que les rebelles eux insistent sur le nationalisme ou le désir de changement
politique.
Tout compte fait, les professionnels de l’information doivent,
particulièrement en temps de guerre, garder à l’esprit les règles et principes
d’éthique et de déontologie pour éviter la façon dont les médias américains ont
couvert la guerre du Golf en 1991.
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