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jeudi 27 novembre 2014

LA FRANCOPHONIE : UNE ORGANISATION MULTIDIMENSIONNELLE

Pour donner à la Francophonie sa pleine dimension politique, les chefs d’État et de gouvernement ont élu pour la première fois, en novembre 1997, lors du Sommet de Hanoï, un Secrétaire général de la Francophonie. Il s’agit du diplomate égyptien Boutros Boutros-Ghali.
L’Organisation internationale de la francophonie (OIF) est une institution dont les membres (des États ou gouvernements participants) partagent ou ont en commun la langue française et certaines valeurs comme la diversité culturelle, la paix, la gouvernance démocratique, la consolidation de l'État de droit, la protection de l'environnement.
L’OIF veut contribuer à la prévention des conflits au sein de l’espace francophone, favoriser la consolidation de l’état de droit et de la démocratie, et agir pour la promotion et l’effectivité des droits de l'homme dans l’espace francophone. Elle a la volonté de promouvoir la diversité culturelle. Elle est au service de l’éducation et intervient à toutes les étapes de la formation. Elle est aussi au service de l’économie et du développement.
A la culture et à l’éducation, domaines originels de la coopération francophone, se sont ajoutés, au fil des Sommets, le champ politique (paix, démocratie et droits de l’Homme), le développement durable, l’économie et les technologies numériques.
Selon son site web, en mars 2014, elle regroupe 77 pays ou gouvernements (57 membres de plein exercice et 20 observateurs), soit plus de 890 millions d’habitants répartis sur les cinq continents.
L’Organisation internationale de la francophonie repose sur cinq acteurs : un opérateur principal et quatre opérateurs directs.
L’Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF) gère des programmes de coopération dans les domaines de l’éducation et de la culture.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF), fondée en 1961, rassemble des établissements d’enseignement supérieur et de recherche dans le monde.
L’Université Senghor d'Alexandrie (Egypte), créée en 1989, dispense ses enseignements en langue française, elle a été reconnue d’utilité publique internationale.
L’Association internationale des maires francophones (AIMF) regroupe 156 capitales et métropoles de 46 pays francophones et s’intéresse aux problématiques d’urbanisme et de gestion municipale.
TV5 ainsi que France 24 sont les seules chaînes de télévision en langue française disponibles dans le monde entier ou presque.Il existe par ailleurs d’autres organismes de la francophonie. 

Les Etats de l'OIF

vendredi 21 novembre 2014

LES ENSEIGNEMENTS TIRES DE LA CONFERENCE SUR LE DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE

Source : AFP
Source : AFP
Le travail des journalistes en temps de guerre peut être appréhendé à deux niveaux : d’un côté sur le théâtre des hostilités et de l’autre loin de ces dernières.

Le journaliste court des risques énormes en voulant recueillir des informations à la source. Il sera exposé au sifflement des balles des armées protagonistes. Ce sont les forces armées de deux Etats ou plus quand il est devant un conflit armé international et des forces armées régulières d’un Etat face à des porteurs d’armes du même Etat communément appelés rebelles.
Dans ces situations, le journaliste est obligé de négocier avec ces différents belligérants voire d’acheter leur protection pour recueillir l’information. Il peut arriver dans ces circonstances que le journaliste et/ou les nouvelles collectées soient manipulés et que le principe du contradictoire ne soit pas respecté.
Ce risque sur la fiabilité de l’information et la mise en péril de la vie des personnes ont conduit certaines agences de presse à refuser d’envoyer des journalistes dans ces zones et même de diffuser les informations venant de celles-ci.
Dans le cadre d’un conflit armé interne les journalistes éprouvent d’énormes difficultés pour livrer l’information. Cela s’explique par l’emprise que les autorités publiques exercent sur les médias. Celles-ci voudront utiliser les organes de presse qui leur sont favorables pour faire de la propagande et tenter d’opprimer ceux qui diffusent la parole juste et équitable. Généralement ce sont les médias communautaires qui subissent le plus la pression dans le traitement de l’information car pouvant cerner plus nettement les dérives de l’armée régulière. En effet leur proximité aux populations locales peut expliquer cela. Pour tenter de fédérer les médias à leurs causes, les autorités régulières exploitent la fibre patriotique alors que les rebelles eux insistent sur le nationalisme ou le désir de changement politique.
Tout compte fait, les professionnels de l’information doivent, particulièrement en temps de guerre, garder à l’esprit les règles et principes d’éthique et de déontologie pour éviter la façon dont les médias américains ont couvert la guerre du Golf en 1991.



samedi 15 novembre 2014

FIN DU SUSPENS POUR L’ORGANISATION DE LA CAN


Sauvetage de justesse de la CAN, à quelques semaines de son ouverture, par la Guinée équatoriale qui, toutefois, était suspendue lors des éliminatoires pour avoir aligné un joueur camerounais. L’acceptation de cette proposition par le Comité exécutif de la Caf démontre que celui-ci n’avait pas prévu de plan B.

Il y a de cela quelques semaines, le Maroc, pays organisateur de la CAN 2015, a informé les autorités du football continental de vouloir reporter la compétition jusqu’aux mois de juin-juillet pour éviter la propagation du virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest. Après analyse des mécanismes mis en place par le Royaume chérifien pour prévenir l’épidémie, la CAF a estimé que le pays était en mesure de respecter le calendrier du tournoi qui se tiendra du 17 janvier au 8 février 2015. La fermeté du Maroc sur sa décision a poussé les collaborateurs de Issa Hayatou, réunis en Egypte, à se rapprocher de certaines fédérations africaines de foot au fin de remplacer le Maroc. Le Qatar a promis son soutien à la tenue de l’évènement.  
 Certains reprochent au Comité exécutif de méconnaitre le principe de précaution en ne regardant qu’à ses propres intérêts économiques. Pour preuve, l’essentiel de ses revenus provient de l’organisation périodique du tournoi.  Le Maroc, pour sa part, est accusé de stigmatiser les joueurs africains et leurs supporters car il va accueillir la coupe du monde des clubs au mois de décembre prochain.
L’insistance du Maroc à vouloir reporter la compétition a conduit de facto au non participation des lions de l’Atlas à la CAN et le Comité exécutif à réfléchir sur une gamme de sanctions contre lui. L’épilogue de cette affaire risque d’atterrir devant le Tribunal arbitral des sports.



jeudi 6 novembre 2014

Adoption de deux projets de loi dans le domaine de la justice

Siège de l'hémicycle.Source APS
L’Assemblée nationale a voté, le 27 octobre 2014, à la majorité deux lois : l’une portant organisation judiciaire l’autre sur la réforme du Code de procédure pénale. Le ministre de la justice, maître Sidiki Kaba, a expliqué aux députés la pertinence de ces nouvelles réformes.

La loi n°21/2014 abrogeant et remplaçant la loi du 2 février 1984 fixant l’organisation judiciaire a été adoptée par le parlement. La nouvelle réforme législative prévoit la création de Tribunaux d’instance qui seront de véritables juridictions de proximité ainsi que de Tribunaux de grande instance dotés de Chambres criminelles. Dans ces juridictions comme celles d’Appel il sera créé des Chambres en matière civile, commerciale et pénale. Plusieurs parlementaires ont salué la réforme tout en apportant leur contribution. D’autres, par contre, ont fustigé la procédure d’urgence utilisée. Maître Kaba a annoncé entre autres l’informatisation du casier judiciaire et la construction de 14 maisons de justice.

Quand à la loi n°23/2014 modifiant le Code de procédure pénale, elle comporte plusieurs innovations. Il s’agit notamment du relèvement de la ration journalière des détenus qui va passer de 635 F à 721 F, du recrutement d’un nombre suffisant de personnel judiciaire ( 30 magistrats, 30 greffiers et 150 gardes pénitentiaires ), du renforcement de la formation des agents ainsi que d’une souplesse des procédures et une régularité des audiences afin d’éviter les longues détentions préventives et les retards dans les procédures de jugement.
Il s'agit là d'un début de soulagement pour les détenus dont les conditions carcérales ont longtemps été décriées par les organisations de défense des droits humains.